Son bleu survient au détour du sentier,
Outremer et turquoise, grave, profond.
Il sourd la révolte, la sanction et le sang,
Se contracte écumant sur ses lames acérées,
Ose enlacer les îlots de ses longues avancées,
Pénètre l’intime des côtes et les brèches du granit,
S’élève inéluctablement jusqu’au plus haut de ses ardeurs,
Coulissant, sinistre, tel un serpent sous les algues jade de la grève,
Si fermement décidé qu’il va sévir sans délai, sans frein,
Jusqu’à cet indécis qui le nargue, ignorant, innocent,
Et pourtant se croit important dans son petit monde,
Tel un gros crabe rouge qui fait tache sur le noir.
Il est ainsi ! L’Océan ! Géant, féroce, sournois,
Arrogant de hardiesse, force et puissance,
Tranchant de ses sentences finales !
Il détruira la falaise, majestueuse,
Dressée là comme une déesse pierre,
Cette haute et fière forteresse d’où je crie !