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  • : Le blog de topotore
  • : Les mots invitent à leur traduction afin d'entrevoir sur le mode singulier de chacun cet "au-delà de la langue" si étonnant. La poésie illumine cette frontière.
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1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 18:24

 

 

Son bleu survient au détour du sentier,

Outremer et turquoise, grave, profond.

Il sourd la révolte, la sanction et le sang,

Se contracte écumant sur ses lames acérées,

Ose enlacer les îlots de ses longues avancées,

Pénètre l’intime des côtes et les brèches du granit,

S’élève inéluctablement jusqu’au plus haut de ses ardeurs,

Coulissant, sinistre, tel un serpent sous les algues jade de la grève,

Si fermement décidé qu’il va sévir sans délai, sans frein,

Jusqu’à cet indécis qui le nargue, ignorant, innocent,

Et pourtant se croit important dans son petit monde,

Tel un gros crabe rouge qui fait tache sur le noir.

Il est ainsi ! L’Océan ! Géant, féroce, sournois,

Arrogant de hardiesse, force et puissance,

Tranchant de ses sentences finales !

Il détruira la falaise, majestueuse,

Dressée là comme une déesse pierre,

Cette haute et fière forteresse d’où je crie !

 

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25 octobre 2009 7 25 /10 /octobre /2009 16:36
Muse ! Oh ! Ma muse ! Souffle-moi les mots chaleureux qui chanteront notre joie. Donne-moi d'inspirer la fragrance de tes ondes pour célébrer la naissance du nouveau monde. Accorde-nous le bonheur de marcher sur le chemin des Dieux, à rechercher la paix et la quiétude hors d'un monde déchiré. Que Neptune relève son trident fougeux ! Que les flots s'apaisent  et que Mars chemine vers un long repos, chemine pour la trève en Palestine ! Que l'Exodus ne trace pas sur le livre de l'humanité des pages aussi sombres que celles de la Shoah !

Muse ! Oh ! Ma muse ! Eclaire ma plume qui célèbre le droit des femmes à oeuvrer pour la cité. Illumine les coeurs qui s'ouvrent à leurs voix pour une démocratie nouvelle et vraie, donne-moi de comprendre la richesse des expériences offertes par nos aïeux. Ouvre mon coeur à l'accueil des prochaines générations qui seront le sel de la vie de demain.

Muse ! Oh ! Ma muse ! Accorde mes instruments pour que je chante aux Dieux la vie et la mort. Que la fin des colonies s'ouvre enfin sur l'ère du partage ! Que la mort de ceux qui ont lutté contre l'apartheid  fasse naître l'intelligence des peuples, que de tels sacrifices ne restent pas vains et engendre la société des échanges égalitaires.

Muse ! Oh ! Ma muse ! Marche devant moi pour aplanir les sentiers, pour que tombent les murs de la honte. Ouvre nos yeux pour contempler les mystères et les secrets de l'univers. Entrave nos appétits de destruction et montre nous de ton doigt fin, de tes gestes grâcieux l'harmonie souhaitée par tous les êtres vivants. Fais que l'homme, par ta chaleur et par tes convictions s'engage au secours de la planète bleue, depuis tant de siècles sa couveuse, son nid, son amie.

Muse ! Oh ! Ma muse ! Fais sonner les trompettes et vibrer les cordes, prend la place de soliste et chante la victoire des innocents. Mais surtout, ne te montre pas, de peur que les hommes oublient que la beauté ne se voit pas.
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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 12:53

Voici un petit poème signé Eric Rispoli qui participe avec assiduité aux ateliers d'écriture de la Maison de l'Ecriture et de la Lecture de Marseille.




Je regarde le ressac qui, comme une respiration

Oxygène ce grand corps, celui de la vie, de la multitude,

Où se dessine l’écume blanche des navires,

Où se cachent en son sein des gouffres infinis,

Contrée mystérieuse des secrets enfouis

Contenant dans les ténèbres la lave qui gronde, miroitant le ciel embrasé.

Tu pénètres sur la grève à l’appel de la lune

Envahis les terres de ta houle puissante.

Tu fascines aussi les âmes en peine

Et depuis que tu me pris celle que j’aime

Je ressens tes remous dans mon âme, par mes yeux

Pareils à ceux d’un fou pour qui le monde semble dessus dessous.

Ton visage chaotique, tourmenté, parfois merveilleux,

Indifférent surtout, me damne à petit feu.

Cette pièce d’où je t’observe, j’en murerai les baies.

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11 septembre 2009 5 11 /09 /septembre /2009 13:20

Construire un sonnet tout de monosyllabes ! Un petit défi !

 

 

Dans quel art fuit, ce soir, la main qui bat le temps

Et nous dit d’un seul trait qu’on perd un jour sa joie ?

Vers où s’en va le noir qui crie son chant, la voie,

Du son fort et si lourd des peaux que son pied tend ?

 

Il met nos yeux en pleurs ! Ca luit, puis on le sent :

Tout pris d’un feu, il dit : « la peur, le dur, la proie,

Les vents, le froid, les temps, la faim, le mal au foie ! »

Il joue des mots en mi, en si, tout en blues lent !

 

« J’ai vu les miens, la soif, les coups, et la peau nue !

Plus rien pour eux ! Pris pour des rats ! Leur vie est tue !

J’ai su le peu ! Si peu ! De leur lot, tout en bas !

 

Je joue le ré, le la, les cris de joie, la vie !

Je plais aux gens ! Mon jeu ? Du sel ! Du pain de mie ! 

Par là, dans mon art brut, ça sent chaud » a dit M’Bâ !

 

 

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22 juillet 2009 3 22 /07 /juillet /2009 15:02

J’ai vu l’oiseau plumé

Par un voleur agile

Qui n’savait pas voler,

Tout recouvert d’argile.

 

J’ai vu le chien grillé

Par un plus vif que lui

Qui n’avait pas de blé

Mais plutôt des ennuis.

 

J’ai vu la mer sortir

Pour s’allonger sur l’herbe

Et le loup s’y blottir

Qui parlait en arabe.

 

J’ai vu le ciel chagrin

Inondé par la terre.

Il perdait tous ses grains

Aux jeux pourtant pépères.

 

J’ai vu chanter l’jav’lot

Qui se changeait en piste

Et le cracher de marteau

Jusqu’en bas de la liste.

 

J’ai vu marcher des nez

Qui sentaient le bon vin.

J’ai vu pisser au rez-

D’chaussée le p’tit lapin.

 

Mais que tout ça est drôle

Pour qui croise un blaireau

Qui coiffe un dernier rôle

Dans son lit de château.

 

Petit, petit, ne t’en

Fais pas, tout ça n’est que

Dans les images d’avant.

Aujourd’hui saches que :

 

C’est bien plus dramatique !

 

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22 juillet 2009 3 22 /07 /juillet /2009 14:47

Sur les grands bords du convertible

Une vision de visionnaire

Nous donne à voir, c’est très curieux,

Un nouveau monde bien déroutant.

 

Très compatibles aux découvertes

Des iatrons et polytrons,

Au clair de terre ils ont surgi,

Près du clic-clac cité plus haut,

Ces longs papillatrons élaborés,

 Semblant chargés de mille capteurs

Qui permettaient aux gens de lune

 De mieux goûter aux mets secrets

Que des “aliens” avaient, ailleurs,

Préparés pour une vie pérenne.

 

A désirer par le génome

Transformer l’homme en astrosbire,

Les gens de terre multipliaient

Les ressemblants et les absents.

Bien dans la lune ils s’accouplaient,

Papillatrons accommodés,

Et fourmillaient en dégustant,

 Au clair de terre, en rond fermés.

 

Mais la vision ne montrait pas

 Si l’astrosbire en lune élevé

Ne sautait que pour les corvées

 Ou grossissait des comptes secrets,

Car il faut dire les privilèges

De ceux qui restaient sur la terre.

 

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21 juillet 2009 2 21 /07 /juillet /2009 08:42

Et l’air de rien répond la vie

L’homme de bien sans air n’est rien

Cadeau du ciel que cet inspire

Force de vie que cet expire

Mais vous en fîtes peu de cas

Et de vos pipes dressées vers moi

Vous recrachiez votre venin

Et tous vos jets des plus malsains


Que l’homme hurle à s’étouffer !

De l’air sec pour l’assécher !


Je ventilais vos chers anciens

Les animais de mes parfums

Je répandais graines et vie

Soufflais le chaud brisais l’ennui.

Vous n’êtes plus que des pantins

Gesticulez soir et matin

Pour me cerner et m’enchaîner

Mais n’aurez pas ma liberté.


Soyez maudits et irradiés !

Soyez brûlés, époumonés !


Je ne suis plus que de violence

Et souffle fort toute ma puissance

J’arrache l’arbre excite le feu

Répand le sable déchire les cieux !


Mes ennemis, cessez vos cris !

J’ai décidé d’ôter la vie !


Baissez le voile sur les visages

Les sauterelles font des ravages

Laissez la voile au fond des soutes

Fuyez bateaux pontons et routes

Ne descendez pas dans les caves

Ne montez pas sur les sommets

Je n’oublierai aucune enclave

J’assècherai même les marais !


M’avez souillé ! M’avez sali !

L’homme sera ce jour détruit !

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18 juillet 2009 6 18 /07 /juillet /2009 09:50

Faire un poème contenant ces dix mots            

 

lumière, ténèbres, néant, féconde, douceur, pluriel, épine, encore, liquide, substance

Bonjour

Assommé de lumière à l'orée du néant,

Sorti des ténèbres pour accès à la ronde

De ce peuple pluriel, à l’audace féconde,

J’ai crié pour marquer en douceur cet instant.

Encore que certains disent haut qu’en substance

J’eus préféré bien sûr rester dans le liquide

Car en rien l’aventure à l’humaine naissance

Ne m’aura retiré ni l’épine ni le vide.

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9 juillet 2009 4 09 /07 /juillet /2009 17:19

Rien ne peut éclairer le cœur plein de remords.

Nul ne peut réveiller le corps de tous les morts.

A pousser violemment la porte de l’intime,

Corps, cœur et langage l’agresseur mésestime.

Sans avoir découvert la sévère frustration

Le petit déjà jouit de toucher l’interdit.

Plus puissant que jamais, au moment en question,

A dire « non, mon fils ! »… « Le manque t’est permis ! »

Est poussé ce désir de transgresser la loi

Mais aussi la pensée qu’il ne le faudrait pas.

 

Des élans vers ce plus s’inscrit la connaissance

Qu’il n’est pas d’être humain sans un vide d’aisance.

Incomplet de toujours, l’homme acquis aux repères

Cherche à donner un sens aux conseils de son père.

De ce fils reconnu, le statut affirmé

Fait que l’homme est debout, l’interdit exprimé.

A le taire il se meurt, à le dire s’épanouit

Qui se connaît manquant et peut dire ses ennuis

Sans pour autant passer à cette déraison

De nier le réel et plier aux passions.

 

Ce qui manque souvent, c’est le manque à manquer.

Pour être fier de soi et s’estimer un peu

Il convient qu’au regard se soutienne l’animer

Du petit qui se voit écarté de tels jeux.

Oh ! Mon fils ! Deviens grand ! Intégre cette loi

Qui te pousse vers l’autre loin de ceux de ton toit !

Tu hérites d’une vie pour qu’à ton tour bientôt

Tu fasses don d’un fils au grand monde des mots.

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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 09:51
Il n'a fallu qu'un temps
Pour que, de cet élan,
Perlât sur le présent
Son front teinté de sang.
Oui, la force du vent
Le rendit effrayant,
Ici, là, se balançant,
L'un des pendus mourant.

Il n'a  fallu qu'un temps
Pour qu'un objet volant
Détruisit dans l'instant
Toute vie du Levant.
La mort marchant devant,
Des pétrifiés vivants
On fit un paravent
Pour tester l'armement.

Il ne faudra qu'un temps
Pour qu'un moment géant,
De force, sûrement,
Enterre le manant,
Que le volcan puissant,
Qu'un lourd ciel rugissant,
Tempètes d'océans,
Terasssent l'humain gisant !


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