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  • : Le blog de topotore
  • : Les mots invitent à leur traduction afin d'entrevoir sur le mode singulier de chacun cet "au-delà de la langue" si étonnant. La poésie illumine cette frontière.
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26 mars 2009 4 26 /03 /mars /2009 07:51

Fleurs enivrées

Qu’un temps bouscule en poussée

Oubli d’un pétale


 


Couleurs éclatées

Amoureuse au petit jour

La fleur est tombée


 


Jardins camaïeux

Cette urgence de la vie

Charge du pollen


 


Courbe du brin d’herbe

Feuilles d’hiver balayées

Transport du cocon

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25 mars 2009 3 25 /03 /mars /2009 11:04

        Temps perdus, tels des coulées de nœuds dérisoires qui n’ont servi que de prétextes à ne rien serrer, d’aucune manière ni de quelque matière,

temps perdus qui ont passé, comme poussés par une longue lassitude de l’agitation futile d’une vie qui n’en est pas une,

temps perdus, lassés de ne rien faire ou de faire quelque chose qui ne sert à rien et qui laisse le temps, lentement, devenir un passe-temps,

temps perdus qui ne se rattrapent jamais et que seul peut juger l’œil qui perd son temps à l’estimer ou le jauger sans instrument de mesure,

temps perdus ailleurs qu’en soi-même à chercher l’endroit où se trouver, à se chercher dans une ambiance où personne ne trouve sa place, démesurément décalé,

temps perdus là, dans l’écriture que nul ne comprendra ni même n’aura l’audace de lire, avec cette suspension du temps qu’impose la lecture, au risque de se perdre,

temps perdus à perte de vue, dans la musique qui nous berce et nous berne parce qu’elle nous fait voyager sans aucun déplacement, jusqu’au bout du monde des sons, 

temps perdus à aimer l’autre jusqu’à ce que, sincèrement, il vous le reproche par la prise de conscience qu’il n’en est pas digne, comme nul n’est digne d’autre chose que d’une perte de temps, amoureusement donnée ou furtivement abandonnée,

temps perdus dans la méditation au cœur de cette vie d’alternance entre efforts vains et paresse active, douceâtre douleur d’un but jamais atteint,

temps perdus à prendre conscience qu’il n’y a plus de temps à perdre, bien qu’il soit toujours trop tard, et qu’il est bien assez tôt pour vainement s’affairer à quelque cause,

temps perdus à pleuvoir, à mincir, à neiger, à courir, à baigner, à sourire, à geler, à nourrir, à émouvoir, au soupir, à pleurer, au rire, à crier, au jouir, et à chanter pour finir,

temps perdus à penser le passé pour le retracer, à changer le futur qui, jamais, ne sera comme prévu, à gérer un présent qui échappe subtilement, au moment même où l’impression vient qu’on ne perd pas son temps, justement,

temps perdus à faire la liste des temps qui n’existent pas, à se plaindre de n’avoir jamais le temps de rien, à se dire que peut-être demain on aura le temps, si le temps le permet,

temps perdus comme le pain qu’on partage avec les enfants sans qu’il soit tout à fait perdu.

Seuls les enfants savent profiter du temps perdu, à renouveler inlassablement leurs gestes, jeux, mimiques et paroles, afin de grandir avec les adultes qui leur donnent du temps, le temps qu’ils n’ont pas perdu, afin de s’élever jusqu’à devenir adulte et commencer joyeusement, inlassablement, inconsciemment aussi, à perdre leur temps. 

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24 mars 2009 2 24 /03 /mars /2009 22:18
Silence du soir
Repos des poussées de sève
Aucun chant d'oiseau

Gargoulette d'eau
Murmure des chatons blottis
Le basset se gratte

Tic tac de l'horloge
Sifflement de la bouilloire
Chapelet de temps
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24 mars 2009 2 24 /03 /mars /2009 09:05

Même si deux restent sur terre

Pour punition des plus sévères

Ils se tiendront à vos côtés

Pour partager et vous aimer.

Ils seront là, témoins des noces.

Gaïa, Vulcain aux yeux d’Eros

Vesta, Neptune bénits des cieux,

L’homme avec eux, signant radieux.



Oui ! Je les vois ! Humbles et doux !



Qu’aux éléments, dans l’harmonie

S’unissent les dieux et toutes les vies !

Sachez que l’homme a tout compris

Et que vous n’êtes plus ennemis !

Au vent, au feu il veut s’allier

Pour assainir et purifier

Chaque sillon de terre et d’eau

Qui pousseront le blé très haut.



L’homm’ tout petit vit de cueillette,

Cess’ de poser toute requête !



Il se blottit au creux des pierres

Bien réchauffé par le soleil.

Fait des outils et des tanières

Sans perturber les souhaits du ciel !



Feu, vent, eau, terre attend, attend,

L’homme est aussi un élément !



S’il prend à cœur de partager

Tout le contrair’ de ravager,

S’il tient à jour toutes ses notes

En oubliant ce qu’il mijote,

Il prendra part au grand festin

De ceux qui ont même destin.

Nous aimons tous les harmonies,

Que soit scellée la nouvelle vie !



Allons, allons fêter Chronos

Qui de sa main serre Ouranos !

Et célébrons avec Hermès

Les noces d’Héra au bel Arès !

Allons, allons vivons le temps

Où l’élément court dans le vent !

Allons, vivons avec la terre !

Avec le feu fêtons la mer !

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24 mars 2009 2 24 /03 /mars /2009 08:08

Pardon la terre, je t’ai pliée,
Pour mon profit, je t’éventrais.
De tes largesses j’ai profité
Je te pillais, je te violais.
Je te glaçais de mes tortures
Sans me soucier des déchirures
Te dévorais jusqu’aux poumons
Orgueilleux de mes déraisons.


Mais tu es là, tu agonises !
Qui te donn’ra juste un peu d’air

Puisque j’ai mutilé le vent ?
Depuis le jour où je fus fier,
Où je jouai le grand savant,
Il m’a fallu tout maîtriser
Changer les vents, tordre l’éclair
Tourner sa force en ses repaires.
Que n’ai-je vu changer les temps !
Et je suis là qui me répands !

Pardonnez moi ! Fermez l’enfer !
Je suis brûlé de bile amère !

Tombe le feu qui me dévore
J’avoue bien haut que j’ai eu tord
Que cessent cendres et folies
Des jets de laves en furie !

Mer, mer entends ma longue plainte,
Abandonne toute contrainte.

Reste géante et reine des lunes,
Rends ta colère, borde les dunes.
Dorénavant je me repends
Confus, contrit de tout ce temps
Où j’atteignais ton équilibre
En faisant croir’ que j’étais libre.
Terres et mers soyez mon sang,
Feu, air, mes os, tout mon élan.

Avec vous tous, il est grand temps !
Que je devienne un élément.
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24 mars 2009 2 24 /03 /mars /2009 07:57

Fernando Pessoa : Le livre de l'intranquillité



Fragment 51  Lisbonne  le 4 avril 1930

 

« Ce ciel noir, là-bas au dessus du Tage, était d’un noir sinistre où se détachait, par contraste, l’éclair blanc des ailes des mouettes au vol agité. La journée cependant ne sentait pas encore l’orage. Toute la masse menaçante de la pluie était allée s’amonceler au dessus de l’autre rive et la Ville Basse, encore humide d’un peu de pluie, souriait depuis le sol à un ciel dont le nord bleuissait encore de quelque blancheur. La fraîcheur du printemps se piquait d’un peu de froid.

Dans un moment tel que celui-ci, vide, impondérable, je me plais à conduire volontairement ma pensée vers une méditation qui ne soit rien de précis, mais qui retienne dans la limpidité d’absence, quelque chose de la froide solitude de ce jour si limpide, avec ce fond sombre tout au loin, et certaines intuitions, telles des mouettes, évoquant par contraste le mystère de toute chose dans une obscurité profonde.

Mais voici que, contrairement à mon dessein intime et tout littéraire, le fond obscure de ce ciel du Sud évoque pour moi, - souvenir vrai ou faux -, un  autre ciel, vu dans une autre vie peut-être, dans un Nord parcouru d’une rivière aux roseaux tristes, et sans la moindre ville. Sans que je sache comment, c’est un  paysage pour canards sauvages qui se déploie dans mon imagination, et c’est très nettement, comme dans un rêve étrange, que je me sens proche de l’étendue que j’imagine.

Vaste pays de roseaux au bord des fleuves, pays de chasseurs et d’angoisse : ses rives irrégulières pénètrent, tels des caps sales, dans les eaux d’un jaune plombé, et se creusent en criques limoneuses, faites pour les bateaux miniatures, et ruisseaux dont les eaux miroitent à la surface de la vase, cachée parmi les tiges d’un vert noir de roseaux, qui interdisent la marche.

La désolation est celle d’un ciel gris et mort, se ridant par endroits de nuages plus noirs que le fond du ciel. Je ne sens pas le vent, mais il existe, et l’autre rive, en fait, est une grande île derrière laquelle on devine – quel fleuve vaste et désert ! – l’autre rive, la vraie, allongée dans le lointain sans relief.

Personne ne parvient là-bas, n’y parviendra jamais. Même si, par un fuite contradictoire du temps et de l’espace, je pouvais m’évader du monde dans ce paysage-là, personne ne m’y rejoindrait jamais. J’y attendrais vainement quelque chose, sans savoir quoi, et il n’y aurait, à la fin de tout, que la lente tombée de la nuit, et l’espace tout entier deviendrait lentement de la couleur des nuages les plus noirs, qui s’enfonceraient peu à peu dans le ciel aboli.

Et soudain, je ressens ici le froid de là-bas. Il pénètre mon corps venu de mes os mêmes. Je respire fortement et m’éveille. L’individu qui me croise sous l’Arche, près de la Bourse, me regarde avec la méfiance d’un homme intrigué. Le ciel noir, ramassé, est descendu plus bas encore sur la rive sud. »

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23 mars 2009 1 23 /03 /mars /2009 12:10

Un nuage passe dans le ciel azuré.

Une ombre s’étire sur un sol asséché.

La ligne des tombes noires noircit encore.

Les ciel gris et pluie fine assombrissent la mort.


Un voile déchire en pur silence ma pensée,

Ouverture au passé comme terre brûlée.

Plus rien n’y pousse où le cerveau dort sa paresse,

Où la tendresse dérobée devient détresse.


La langueur des journées, lasse, s’étire en vain,

En si longues heures, noires dès le matin,

Sur la vieillesse, là, pas à pas prolongée.


La vie rit au passé, pleure sur un futur,

Et descend dans un creux sa plus belle parure

Puis repose sans bruit, en perle abandonnée.

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22 mars 2009 7 22 /03 /mars /2009 20:59
    Je me suis assi sur un banc, tout à côté du lac, où les cygnes se déplaçaient sans bouger, en suivant leur docile reflet, un peu flou, grisé légèrement par les particules en suspension qui ternissaient l'eau calme. Le temps de ce matin tournait au gris et l'humide imprimait un goût de pluie fine pour, assurément, préparer l'atmosphère. A regarder s'approcher cet homme, vêtu de couleurs vives et chaudes, je pris conscience de la médiocrité de mon appareil vestimentaire, tant en couleurs qu'en découpes. J'étais neutre, terne, éteint, disparu, communément travesti de cette tristesse usuelle dont s'affublent les petites gens sans espoir et sans avenir. Chaussures bateau dont le seul nom dit l'usure par habitude, pantalon beige sombre dont les fines lignes verticales trahissaient son âge par le mimétisme qui du blanc les forçait au beige, comme le font les rides de mon cou qui voudraient se cacher sur un fond uni, chandail côtelé, dans les bleus outre-tombe, qui cherchait au bout de ses manches trop longues les côtes qui serreraient les poignets, chandail mode serpillère qui s'arrêtait quelque part, pas loin de la taille, sans netteté, veste grise en pied de poule probablement amochée, dont les épaulettes avaient  choisi de ne pas rester sur des épaules qui n'en voulaient plus, chemise bleu pâle au col incertain qu'aucune banane ne pouvait plus raidir et que nulle cravate ne venait souligner depuis longtemps, ainsi étais-je affublé sans compter sur la gabardine à trop lourdes poches dont la ceinture ne ceinturait plus faute d'avoir gardé sa boucle. Mais j'étais assis. Et personne ne se doutait de mon ressenti, personne ne me regardait avec mon propre regard et cette honte qui me prévenait de toute tentative de me lever.
    J'étais là et tout à la fois j'emboitais le pas à cet homme gai, au moins dans son apparence d'arlequin. Ses pas n'avaient cependant pas l'allant que l'extérieur laissait supposer et cela me convenait pour prendre le temps de goûter ce plaisir de le suivre dans une parfaite identification imaginaire. Des poches profondes de son pantalon bouffant rouge, bleu, jaune, vert et orange, l'homme tranquille tirait des vieux bouts de pain dur qu'il lançait avec parcimonie aux cygnes, et vérifiait dans le mouvement que les bêtes élégantes s'accrochaient bien à leur heureux reflet. Je prenais soin de l'imiter à chaque fois en plongeant ma main dans la grande poche de mon pantalon rouge, bleu, vert, jaune et orange, et je vérifiais la même scène que lui avec cette petite charge supplémentaire de vérifier aussi qu'il ne vérifiait pas en même temps que je l'imitais. Cette prise de conscience de mon état de pauvre imitateur me fit souffrir comme si je découvrais mon impuissance créatrice et mon incapacité à inventer ma vie, pourtant, je la rêvais et ce que je vous raconte le prouve. Heureusement que la nonchalence de cet homme gai me laissait penser tout à loisir et méditer sur la véracité des perceptions.
    De mes yeux, de mes oreilles, de mon odorat et de tous mes sens, et dans tous les sens, je le suivais d'un pas  synchonisé quand il se retournait en donnant l'impression qu'il se doutait de quelque chose. J'eus honte comme un enfant surpris dans ses jeux coquins et irrespectueux. Pourtant je me trouvais toujours assis sur le banc, mais je ne distinguais plus précisément le rêve du réel, au point que je le voyais maintenant comme un cygne bariolé se déplaçant lentement comme pour rejoindre le reflet qu'il avait imaginé dans la confusion de ses sensations.
    Faudrait-il réfléchir encore, malgré chacun des reflets, et les reflets de chacun, à cette singulière contagion des sensations, ou s'arrêter, couard, aux seules joies légères de prendre conscience des sentiments que, très généreusement, nous prêtons à l'autre, à tellement vouloir le rendre identique à nos propres reflets dans le miroir de nos illusions imaginaires ?
    Il s'est mis à pleuvoir et les couleurs ont disparu avec toutes les sensations éphémères.
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22 mars 2009 7 22 /03 /mars /2009 05:38

 

    Je ne résiste pas à vous faire découvrir ces quelques lignes d'un merveilleux livre, celui de Fernando Pessoa, cet auteur protugais pour lequel vivre et rêver ne sont que deux facettes d'une même "intranquillité" patiente au plus profond de ses sensations. Il s'agit d'un fragment de la seconde version du Livre de l'intranquillité, patiemment rédigé pendant plus de vingt ans (14913-1935) sous le pseudonyme de Bernardo Soares. Chaque lecteur peut se regarder avec étonnement dans certains fragments qui le racontent avec une intensité jamais égalée. C'est ce qui m'arrive et ce que je voudrais vous faire partager.


Fragment 152


   " Je reste toujours ébahi quand j’achève quelque chose. Ebahi et navré. Mon instinct de perfection devrait m’interdire d’achever ; il devrait même m’interdire de commencer. Mais voilà ; je pèche par distraction et j’agis. Et ce que j’obtiens est le résultat, en moi, non pas d’un acte de volonté, mais bien d’une défaillance de ma part. Je commence parce que je n’ai pas la force de penser ; je termine parce que je n’ai pas le courage de m’interrompre. Ce livre est celui de ma lâcheté.

La raison qui fait que j’interromps si souvent une pensée par un morceau de paysage, qui vient s’intégrer de quelque façon dans le schéma, réel ou supposé, de mes impressions, c’est que le paysage est une porte par où je m’échappe et fuis la conscience de mon impuissance créatrice. J’éprouve le besoin soudain, au milieu de ces entretiens avec moi-même qui forment la trame de ce livre, de parler avec quelqu’un d’autre, et je m’adresse à la lumière flottant, comme en ce moment, sur les toits de la ville, mouillés sous cette clarté oblique ; à la douce agitation des arbres qui, hauts perchés sur les pentes citadines, semblent tout proches cependant, et menacés de quelque muet écroulement ; aux affiches superposées que font les maisons escarpées, avec pour lettres les fenêtres où le soleil déjà mort pose une colle humide et dorée.

Pourquoi donc écrire si je n’écris pas mieux ? Mais que deviendrais-je si je n’écrivais pas le peu que je réussis à écrire, même si, ce faisant, je demeure très inférieur à moi-même ? Je suis un plébéien de l’idéal puisque je tente de réaliser ; je n’ose pas le silence, tel un homme qui aurait peur d’une pièce obscure.  Je suis comme ceux qui apprécient d’avantage la médaille que l’effort, et qui se parent des plumes du paon.

Pour moi, écrire c’est m’abaisser ; mais je ne puis m’en empêcher. Ecrire, c’est comme la drogue qui me répugne et que je prends quand même, le vice que je méprise et dans lequel je vis. Il est des poisons nécessaires, et il en est de fort subtils, composés des ingrédients de l’âme, herbes cueillies dans les ruines cachées de nos rêves, coquelicots noirs trouvés sur les tombeaux de nos projets, longues feuilles d’arbres obscènes, agitant leurs branches sur les rives sonores des eaux infernales de l’âme.

Ecrire, oui, c’est me perdre, mais tout le monde se perd, car vivre c’est se perdre. Et pourtant je me perds sans joie, non pas comme le fleuve qui se perd à son embouchure - son seul but, depuis sa source anonyme -, mais comme la flaque laissée dans le sable par la marée haute, et dont l’eau lentement absorbée ne retournera jamais à la mer. "

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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 08:34

Rouge dans l’air et rouge au sol

Terre et nature en furie folle

Le sang bouillonne et les os craquent

Les dieux s’étonnent et les mains frappent.

Vulcain ne cesse de chauffer

Et dans sa forge d’usiner

Les plus gros fers d’un blanc cerise

Qu’il frappe sur l’enclume grise.


L’homme a voulu ! L’homme est foutu !

L’homme est de cendre ! Il est déchu !


De la forêt je fais bois mort

De la nation je fais brûlis !

Je ne fuyais pas les efforts

Pour réchauffer vos petites vies

J’étais à tous et partagé

Pour éclairer tous les foyers

Vous avez fait de moi produit

Qui se marchande pour vos profits !


Oui je vous hais ! Pilleurs de paix !

Même les dieux craignaient vos feux !


Mais pour un grain d’embout phosphore

Vous pourriez semer la mort

Pour une mèche de nucléaire

Vous détruiriez toute la terre !


Soyez honnis ! Hommes ennemis !

Soyez réduits ! Poussière de vie !


Fuyez l’orage et les éclairs

Priez l’oracle et le tonnerre

Artisans fous de l’énergie

Je vous décime en vos folies

Mon fer est feu brûlent les âmes

Ardente est l’eau bleu le tison

Vous étiez fous ! Et feu les hommes

Trouvent l’enfer comme maison !


Saisir, tordre ! Brûler, surprendre,

Tout laisser cendre ! Plus rien à vendre !


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