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  • : Le blog de topotore
  • : Les mots invitent à leur traduction afin d'entrevoir sur le mode singulier de chacun cet "au-delà de la langue" si étonnant. La poésie illumine cette frontière.
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11 juin 2009 4 11 /06 /juin /2009 07:16

Pour la première fois, ils l’ont fait alors qu’ils l’avaient dit. Ils sont devant. Aurope galope ! Finis les autres durs à cuire, en trop ! A nous le cuir de la selle !

L’humilité n’est pas ce qui caractérise les conservateurs assoiffés dont la politique alimente pourtant la source en liquidités de nos déboires actuels. Le porte-voix de la propagande dominante l’a surligné, sur l’antenne popublique, selon les directives impératives du haut de la pyramide gouvernante : « ceux qui ont parlé d’Aurope ont gagné, ceux qui n’ont pas parlé d’Aurope ont perdu », radieux et proférant avec modestie les encouragements à poursuivre tous ensemble, dans le même sens et d’un même pas. Celui qu’a dansé bien avant lui, il y a bientôt soixante dix ans, le fameux père de la nation qui engageait les enfants dans la collaboration ! (Mais un porte-voix modeste ne ferait-il pas mégaphone en panne !)

Chez les conservateurs, on ne change pas le rythme du pas qui gagne. Et c’est d’une voix à l’unisson qu’on marche au pas cadencé, célébrant le travail, militaire, l’engagement, armé, la prestance, uniforme, le courage, financier, l’audace, vindicative, et la persévérance, langagière, du grand rassembleur dont l’ouverture et les réformes ne cessent de donner au peuple le sentiment de sécurité qu’il est en droit de réclamer. Je crains qu’il ne le réclame encore et encore, dans les jours qui viennent, où justesse sociale s’arrachera au combat de rue, en ambiance agitée de déstructuration généralisée des règles du partage !

Le calcul approximatif de la représentativité des conservateurs annonce que moins de dix personnes sur cent (10%) leur ont donné la voix dont ils se gaussent. Nous serons donc manœuvrés par une majorité que bien peu de gens soutiennent. Comment s’étonner alors des mouvements sociaux de contestation et de réclamation ? Il n’y a d’ailleurs que les élus pour s’en étonner. Celui qui est licencié injustement, lui, s’étonne justement de l’étonnement des élus.

Moi, ce qui m’étonne, c’est d’avoir vu à la télé des verts luisants, brillants, éclatants même ! Ne le regrettons pas ! Quand le vert sort de terre, c’est que l’humide emplit l’air. Et l’écologie fait recette parce qu’il est évident pour tous que la planète se rétrécit, que les ressources fossiles diminuent alors qu’il pourrait en être autrement et que les faux cils augmentent, tailles et prix, pour camoufler les pleurs de Marianne, humiliée.

Ils ne devraient luire que dans le cas de l’obtention d’un consensus largement majoritaire. Mais ! Parce qu’il y a un mais ! Virer de compromissions à petites alliances, signer le traité de Lisbonne en désespoir de cause, vouloir à tout prix faire de la politique selon les bonnes et vieilles méthodes en toute vigueur, avec l’espoir que l’écologie relancera la croissance, (principe contestable), tout en donnant la permission abjecte aux puissances financières d’instrumentaliser le concept même d’économie durable, c’est se saborder lentement, malgré le record de voix, jusqu’à laisser la place écologique aux nantis pour lesquels on travaille. Leur mâcher le travail, c’est leur préparer le lubri-compost dont ils tireront profit. Allez les vers ! Mâchons d’un même pas ! « Gauche ! Gauche ! Gauche ! … »

(Une question ! Pourquoi les verts ont-ils conquis les voix déçues ? Ces dernières, lasses du rouge de la colère se mettent au vert pour un temps ! Repos bien mérité ! Au rouge on bloque, au vert on passe !)                        

Il n’y a que le petit facteur qui ose encore dire simplement que doivent cesser les privilèges exorbitants, honteux, scandaleux, tout ce que vous voulez ou boudez ! Non ! Je ne suis pas juste, la gauche gauche aussi, ose le dire !

J’ai donné ma voix à celui qui parle le plus simplement. Je comprends tout ce qu’il dit, le facteur. Et c’est plus facile de le suivre que la gauche maladroite qui ne sait comment défaire alliance et louer carrosse commun pour covoiturage momentané. PC pour conclure et PG pour garer ! On ne sait qui conduit ! Heureusement il y a PS,  pour stopper, ou pour survivre dans la plus grande marmelade. Ils sont à fond, au fond, dans la remise en cause des causes mêmes de la remise en question. Aurope en rit ! Un grand front commun aurait changé son visage ! Les fossiles seraient même tombés ! On rêve !

Chaque révolution se basait sur la destruction des privilèges. Et même les révolutions douces, voire rose ou œillet. Ce que je souhaite, c’est la coalition des révolutionnaires. En premier, s’approprier les médias, les moyens de propagande pour ceux qui s’accrochent au pouvoir, en second, annuler toutes les dettes de l’état qui ne sont que des moyens de détourner le bien public au profit de quelques particuliers du privé qui profitent. (Ce n’est qu’une de leurs méthodes !) Après ? On verra ! Il est tard !

Une dernière chose ! Pourquoi tant d’abstentionnistes ? On a beau dire, on a beau faire ! Aller voter pour un enfer, ça ne vaut pas Sanary-Sur-Mer ! Tout compte défait, l’abstention c’est la grande gagnante ! La cerise sur le gâchis ! Il faut croire qu’Aurope est encore trop complexe, de toute part, et que l’effort individuel du quidam de bonne foi ne sert à rien, de toute autre part. « Ne font-ils pas ce qu’ils veulent, là-haut ? » N’allez pas dire qu’Aurope n’intéresse pas ! Bien au contraire, Aurope désintéresse, en ce sens que chacun y perd ses intérêts. Ah ! L’amante exigeante !

Rien ne va plus ! Les jeux sont faits ! Le pâtre crie au loup ! Le laitier craint pour ses pis, le céréalier pour l’épi ! Le pêcheur ne pèche plus (diable !), le légumier s’agrume et le fruitier s’en grappe ! Le viticole rosit et le facteur même doit encore pédaler ! On le voit, les actions se multiplient ! Rien ne va plus, la roue tourne ! Toujours pourtant dans le sens des aiguilles du monstre ! Le fric !

 

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