12 juillet 2008
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17:00
La trace modifie notre environnement.
Elle ne dit rien mais nous lui supposons tout un discours.
Elle ne parle pas mais nous la faisons parler.
Elle échappe au temps mais nous lui donnons le temps, le temps de raconter, le temps de supposer, le temps de s'effacer, ou même le temps de se fossiliser.
Elle nous regarde comme tout ce qui nous regarde, parce que l'histoire des vivants qui l'ont laissée évoque la notre.
Se sont-ils croisés ? Se sont-ils rencontrés ? Se sont-ils aimés le temps d'un baiser ? N'auraient-ils pas été dérangés pendant leur dialogue ? A moins qu'il ne sagisse d'un échange de petites gifles ?
Il est même arrivé que des grands enfants s'amusent à laisser des traces pour intriguer les suivants. Ah ! Les suivants ! Certains étaient-ils des précédents ?
Les traces laissées nous ont évidement précédés à moins que nous ne soyons retournés sur nos pas jusqu'à reconnaître nos propres empreintes. Elles sont remarquées parce qu'elles étaient là, déja, quand nous les avons vues.
Les choses ne sont pas si simples. Si nous ne les avions pas vues, nous n'en aurions pas même parlé. Aussi, bien que nous soyons assurés de leur marque avant de les avoir vues, c'est bien après les avoir vues qu'elles existent, en tout cas pour nous qui en parlons. C'est ce qui sépare le monde réel du monde symbolique, et je m'en explique dans un prochain article.
Le vivant n'existe que par ses traces. Elles sont inscrites dans l'environnement et quand certains parlent de liquider les héritages, que ce soit de mai 68 ou du Front Populaire, c'est tout simplement nier le vivant, détruire ses traces.
Il a fallu deux cent trente ans pour construire une société proche de la démocratie. Sa destruction pour une oligarchie n'aura pris que quelques décennies.
Mais on se souvient que "la solution finale" devait ne laisser aucune trace !
L'histoire se soutient de l'étude des traces et la technologie moderne permet difficilement leur effacement.
Elle ne dit rien mais nous lui supposons tout un discours.
Elle ne parle pas mais nous la faisons parler.
Elle échappe au temps mais nous lui donnons le temps, le temps de raconter, le temps de supposer, le temps de s'effacer, ou même le temps de se fossiliser.
Elle nous regarde comme tout ce qui nous regarde, parce que l'histoire des vivants qui l'ont laissée évoque la notre.
Se sont-ils croisés ? Se sont-ils rencontrés ? Se sont-ils aimés le temps d'un baiser ? N'auraient-ils pas été dérangés pendant leur dialogue ? A moins qu'il ne sagisse d'un échange de petites gifles ?
Il est même arrivé que des grands enfants s'amusent à laisser des traces pour intriguer les suivants. Ah ! Les suivants ! Certains étaient-ils des précédents ?
Les traces laissées nous ont évidement précédés à moins que nous ne soyons retournés sur nos pas jusqu'à reconnaître nos propres empreintes. Elles sont remarquées parce qu'elles étaient là, déja, quand nous les avons vues.
Les choses ne sont pas si simples. Si nous ne les avions pas vues, nous n'en aurions pas même parlé. Aussi, bien que nous soyons assurés de leur marque avant de les avoir vues, c'est bien après les avoir vues qu'elles existent, en tout cas pour nous qui en parlons. C'est ce qui sépare le monde réel du monde symbolique, et je m'en explique dans un prochain article.
Le vivant n'existe que par ses traces. Elles sont inscrites dans l'environnement et quand certains parlent de liquider les héritages, que ce soit de mai 68 ou du Front Populaire, c'est tout simplement nier le vivant, détruire ses traces.
Il a fallu deux cent trente ans pour construire une société proche de la démocratie. Sa destruction pour une oligarchie n'aura pris que quelques décennies.
Mais on se souvient que "la solution finale" devait ne laisser aucune trace !
L'histoire se soutient de l'étude des traces et la technologie moderne permet difficilement leur effacement.