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  • : Le blog de topotore
  • : Les mots invitent à leur traduction afin d'entrevoir sur le mode singulier de chacun cet "au-delà de la langue" si étonnant. La poésie illumine cette frontière.
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3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 21:54

Certains jours passent dans l'insouscience pesante. D'autres, en plus grand nombre, trainent dans le marais asséché des nouvelles inimaginables que les arainées de la toile capturent et roulent en soyeuses boules indigestes.

 

Il n'existe hélas pas de pire atrocité.

Il faut entendre par là que chaque jour peut démontrer que le pire est encore à venir.

 

Sous le prétexte falacieux, que dis-je, assassin, de menace terroriste, le monde permet, en le cachant soigneusement, toutes les exactions possibles, et même celles que beaucoup n'auraient osé imaginer. La barbarie ne fait que commencer alors que nous pensions avoir vécu le summum.

 

Des géants industriels pratiquent l'esclavage des enfants pour accroitre les gains de productivité. Appel, Samsung, Monoprix, bien qu'il soit un petit géant....

 

Un état fasciste, Israël, par exemple, emprisonne des enfants palestiniens pour leur faire vivre des représailles destructrices. Ils justifient les tortures et les conditions abjectes, que certains adultes ne supporteraient pas, en cherchant à repousser la faute sur les parents palestiniens "qui ne savent pas empêcher que leur progéniture ne commette des délits" !

 

Des minorités extrémistes brandissent leur dieu pour détruire l'histoire d'un peuple. Au Mali, les intégristes détruisent les mosolés comme les talibans détruisirent en partie les Boudha géants de Bamiyan.

 

Les grandes puissances occidentales, soumises au dictat de l'exemplaire démocratie étatsunienne belliqueuse et cupide, fabriquent en secret des armes toujours plus machiavéliques. Et, là encore, sous la seule suspiçion de fréquentation terroriste, les chefs de gouvernements peuvent décider de la vie ou de la mort d'un individu. Sa destruction, son assassinat est possible partout dans le monde, en silence, à l'aide de ces drônes armés de la nouvelle génération. Puisqu'il n'y a pas de pilote, il sera toujours temps de prétendre à l'erreur. 19000 de leur drônes sont actuellement dispersés dans le monde.

 

Heureusement, l'histoire nous a enseigné que tous les empires, sans déterminer le pire qui n'est pas encore advenu, se sont désagrégés quand est venu leur temps.

 

J'ai hâte que ce jour ait traversé le marais sec des nouvelles atroces. Peut-etre que demain sera un jour pesant d'insouscience.

 

Dans cet enfer mondialisé où le fort se rit du faible, gardons le moral.

 

 

 

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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 22:56

Dans « Panégérique » (1989) Guy Debord écrit : « Pour la première fois, les mêmes sont les maîtres de tout ce que l'on fait et de tout ce que l'on dit. »

Les maîtres règnent sur l'univers autant par leurs énoncés idéologiques que par la contrainte économique ou la domination militaire qu'ils exercent. La figure idéologique qui guide leur pratique porte un nom anodin : « Consensus de Washington. » Il s'agit d'un ensemble d'accords informels, de gentleman agreements,conclus tout au long des années 80-90 entre les principales sociétés transcontinentales, banque de Wall Street, Federal Reserve Bank américaine et organismes financiers internationaux (Banque mondiale, FMI,...)

 

En 1989, John Williamson, économiste en chef et vice-président de la Banque mondiale, formalisa le « consensus ». Ses principes fondateurs sont applicables à n'importe quelle période de l'histoire, à n'importe quelle économie, sur n'importe quel continent. Ils visent à obtenir, le plus rapidement possible, la liquidation de toute instance régulatrice, étatique ou non, la libéralisation la plus totale et la plus rapide de tous les marchés (des biens, des capitaux, des services, des brevets, etc.) et l'instauration à terme d'une stateless global governance, d'un marché mondial unifié et totalement auto-régulé.

 

Le « consensus » de Washington vise à la privatisation du monde. Voici les principes sur lesquels il repose.

 

1.Dans chaque pays débiteur, il est nécessaire d'engager une réforme de la fiscalité selon deux critères : abaissement de la charge fiscale des revenus les plus élevés afin d'inciter les riches à effectuer des investissements productifs, élargissement de la base des contribuables ; en clair : suppression des exceptions fiscales pour les plus pauvres afin d'accroître le volume de l'impôt.

 

2.Libéralisation aussi rapide et complète que possible des marchés financiers.

 

3.Garantie de l'égalité de traitement entre investissements autochtones et investissements étrangers afin d'accroître la sécurité et, donc, le volume de ces derniers.

 

4.Démantèlement, autant que faire se peut, du secteur public : on privatisera notamment toutes les entreprises dont le propriétaire est l'Etat ou une entité para-étatique.

 

5.Dérégulation maximale de l'économie du pays afin de garantir le libre jeu de la concurrence entre les différentes forces économiques en présence.

 

6.Protection renforcée de la propriété privée.

 

7.Promotion de la libéralisation des échanges au rythme le plus soutenu possible, l'objectif étant la baisse des tarifs douaniers de 10% par an.

 

8.Le libre commerce progressant par les exportations, il faut, en priorité, favoriser le développement de ceux des secteurs économiques qui sont capables d'exporter leurs biens.

 

9.Limitation du déficit budgétaire.


10.Création de la transparence du marché : les subsides de l'Etat aux opérateurs privés doivent partout être supprimés. Les Etats du tiers-monde qui subventionnent, afin de les maintenir à bas niveau, les prix des aliments courants, doivent renoncer à cette politique. En ce qui concerne les dépenses de l'Etat, celles qui sont affectées au renforcement des infrastructures doivent avoir la priorité sur les autres.

 

 

Ces lignes se trouvent dans le livre de Jean Ziegler : « Les nouveaux maîtres du monde ».

Je les ai recopiées pour vous parce qu'il me semble important de rassembler toutes nos énergies de résistants. Et pour se battre efficacement, il faut bien savoir contre quoi on se bat. Si nous n'arrivons pas à connaître sur le bout des doigts l'idéologie par laquelle nous sommes colonisés, jusque dans nos esprits, nous n'aurons de cesse de nous battre contre le vent comme Don Quichotte.

 

Si je traduis en clair ces 10 mesures, ça donne quelque chose comme ça, ce qu'il faudrait apprendre par cœur.

 

1.Soulager l'impôt des riches et ne plus protéger les pauvres.

2.Aucune intervention des Etats sur les marchés financiers.

3.Favoriser les investissements étrangers (même si on ne connaît pas l'origine des fonds!)

4.Privatiser tous les services publics. (Beaucoup d'oseille à se faire!)

5.Garantir le jeu de la libre concurrence. (Favoriser les entreprises les plus puissantes.)

6.Sacraliser la propriété privée. (Surtout pour les héritages et les successions!)

7.Supprimer toute taxe douanière. (On pourra faire produire ailleurs et moins cher !)

8.Favoriser les produits à exporter. (A nous, les armes et le luxe. Aux autres le coton et le soja!)

9.Organiser les plans d'austérité successifs.

10.Interdire les aides de l'Etat vers le privé et lui laisser la charge des infrastructures. (C'est pour faciliter nos transports et nos communications!)

 

 

Je vous laisse méditer. Si vous le voulez, vous pouvez traduire ces propositions d'autres façons.

 

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18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 19:23

Oui ! cette campagne est indigne. Elle n'est pas à la hauteur des enjeux. Et les journalistes ne cessent d'accompagner les orateurs vers le bas. Pour justifier leurs questions idiotes, ils prétendent les exprimer au nom des téléspectateurs. Mais en fait, ils ne font que du spectacle dans le seul but de faire monter l'audimat. Où se trouve l'intérêt du pays ?

Toute cette caste richement privilégiée n'agit-elle pas dans l'unique intérêt du maintien de leurs privilèges ?

 

Après avoir suivi quelques ébats télévisés, je me suis lassé.

Je me demande comment nous pourrions faire confiance à des êtres capables de vociférer de telles bassesses.

 

Heureusement, j'ai découvert quelques conférences fort intéressantes de François Asselineau et ses quelques passages marginaux à l'antenne. L'homme apparaît tout à fait responsable de ses propos, alors qu'il soutient que la seule solution est de sortir de l'union européenne, légalement, selon les modalités prévues par l'article 50 du traité de Lisbonne.

 

Quel scandale ! L'homme, bien connu du sérail au service duquel il a beaucoup travaillé, s'est vu refuser toute intervention médiatique. Des directives précises venues de haut lieu ont fait que même son nom ne devait pas être prononcé sur les ondes. C'est dire combien il est urgent que la vérité sur l'europe ne soit pas dévoilée.

 

Alors, avant que la toile ne soit censurée à son tour, profitons des conférences disponibles qui ne sont pas avares d'informations essentielles. Elles sont toutes sur le site de son parti, l'Union Populaire Républicaine ; U-P-R.fr/

 

 

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 22:33

L'urgentiste très médiatique dont vous avez souvent entendu les coups de gueule, Patrick Pelloux, nous a fait l'honneur de venir au théâtre Toursky pour nous brosser son analyse de la situation actuelle de la France, et surtout de la vision qui lui est propre depuis le centre même d'une institution des plus importantes de notre république. On peut lui donner comme terme générique "la santé".

 

Un point de son observation est particulièrement sensible. Il a pointé le désintérêt croissant du système de remboursement des soins au sujet des sens que sont la vue et l'ouïe. Un pays qui n'a cure des soins qui touchent spécialement les organes des sens est un pays qui signe son déclin. Combien de nos citoyens ne soignent plus leurs yeux ? Combien ne soignent plus leurs oreilles ? Combien se ruinent aussi pour ces organes qui servent tout spécialement à la communication et à la création des liens entre les humains? Nous savons comme la privation de l'ouîe et de la vue tend à isoler chacun dans son monde et comme il est délicat de communiquer avec ceux qui souffrent de la cessité ou de la surdité.

 

Le déremboursement progressif des médicaments et des soins ainsi que la taxation des mutuelles, l'abandon rapide des subventions qui soutiennent les centres mutualistes, laissent présager d'une démolition totale de notre principe de solidarité au profit des groupes privés dont les profits ne cessent d'augmenter.

 

Notre principe de solidarité qui soutient le droit aux soins et à la retraite décente pour tous est né du Conseil National de la Résistance en 1944, conseil clandestin qui a été payé de la vie de bon nombre de résistants. Ce principe a fait la fierté de la France et fut envié par tous les pays du monde. Il suffit de cinq années de dérégulation pour anéantir tout ce beau projet sous le contrôle d'un clan de carriéristes qui n'ont qu'un soucis, celui de collaborer avec les puissances financières.

 

Nous devons rechercher toutes les solutions qui remettent l'être humain au centre des préoccupations. A quoi serviront les richesses de quelques uns qui auront fait le vide autour d'eux ? Les parrains, les voyous, les mafieux qui ne s'encombrent pas de sentiments pour s'enrichir finissent toujours par faire un tel vide autour d'eux qu'ils en meurent. L'homme est définitivement le pire des prédateurs pour l'homme. Comment recréer du lien sinon à se mobiliser dans la résistance ?

 

On peut voir que nous sommes vraiment amorphes et déjà bien conditionnés au petit confort personnel, si nous considérons la lutte des peuples arabes qui se libèrent des dictatures. Peut-être marcherons-nous dans la rue quand nous n'aurons plus rien à perdre ! Ne sera-t-il par trop tard ?

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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 22:25

Les affaires sont à ce jour sur le devant de la scène. Les affaires sont à l'actualité ce que sont les bonnes soupes à l'hiver. Les affaires se glissent dans l'enveloppe médiatique et comme par magie n'en ressortent que sous forme de billets dans des petites valises dont on dit que ce sont des valises de cabine. Des cabines de l'avion jusqu'aux cabinets des élus, il faut toujours une petite main qui de l'innocence du secret passe un jour aux aveux. Ah ! Le vilain ! Trahi par son ex-épouse !

 

Je me saisis des deux mots qui servent au transport. Enveloppe et valise ! Chacun évoque, outre le voyage et l'expédition, le contenu protégé et intime qu'une main aura serré bien fort. On voit toute les précautions qu'il aura fallu pour arranger les objets ou les plis, ici plutôt les billets, afin que les contenants ne laissent aucun signe extérieur qui risquerait de confondre le voyageur au sujet du contenu.

 

"Je vous ai apporté une valise".

"Le voyage s'est-il bien passé ?"

"Aucun problème ! Avec mes documents diplomatiques..."

"Personne, au moins, n'a-t-il suspecté l'objet de votre visite ?"

"Vous savez ! Quoi de plus banal qu'une valise quand on voyage !"

 

C'est justement là que se glisse le doute et les questions. Ce n'est pas à cause de la valise banale. C'est à cause du voyage. Pourquoi cet homme a-t-il voyagé de Bombay à Paris, en classe affaire ?

Tiens le mot "affaire" prend un sens plus fin, plus affuté. Du coup, la valise n'as plus la même odeur. D'ailleurs n'est-elle pas toute neuve ? A-t-il seulement des bagages accompagnés ? Sans cette précaution, il serait flagrant que c'est le voyageur qui accompagne la valise de cabine. On va l'appeller la valise de cabinet. Je parle, bien sûr, du cabinet du ministre.

 

"J'ai un plis pour vous".

"Oh ! Merci bien ! Il ne fallait pas !"

"Mais si, mais si, vous êtes bien venu pour ça ?"

"Monsieur, je suis confus !"

"Prenez, prenez, c'est entre nous !"

"Amitiés à Madame"

 

C'est là tout le problème. "C'est entre nous !" Et entre nous, la cause du peuple ne se glissait pas entre les deux complices. Elle s'était déjà glissée dans l'enveloppe. Elle s'était glissée entre les billets, lesquels l'ont étouffée sans remords. Que vaut la cause du peuple, même dans une démocratie, en fasse des collections de billets ? Tout est affaire de goût !

 

Mais là maintenant, toute affaire est de mauvais goût, et je crains que le peuple n'ait finalement compris que le clan dominant aime les affaires, non les affaires de goût, mais surtout les affaires d'égo. Mais il faut envelopper tout ça et pousser au voyage. D'où la valise ! Souhaitons que le jugement ne soit pas trop vite expédié !

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16 août 2011 2 16 /08 /août /2011 22:21

Mensonges et manipulations ne cessent de croître alors que tout le monde sait bien que nous sommes assomés de publicités et d'informations tronquées.

 

Les experts se battent sur des chiffres pour savoir le nombre de décès consécutifs à l'accident nucléaire de Tchernobyl. Mais les mêmes experts ne s'inquiéteraient pas des chiffres si tout ou partie de leur propre famille avait dû subir la catastrophe. Les japonais déplacés de leur habitation à Fukushima, privés de tous leurs biens, déracinés de leur terre, savent bien qu'ils ne retourneront jamais dans ces lieux dèsormais maudits,et qui resteront pollués pendant des générations. S'intéressent-ils aux chiffres ? Les experts pourront-ils les soulager de leur malheur ?

 

A Fort Calhoun, dans le Minnesota, le Missouri à bien failli inonder une centrale nucléaire, au risque de provoquer la même catastrophe qu'au Japon. Mais les médias avaient reçu la consigne sévère de ne rien publier à ce sujet. Un lien vers l'information! "http://sciences.blog.lemonde.fr/2011/06/21/inondation-autour-une-centrale-nucleaire-americaine/"

 

Ne rêvons plus. Nos gouvernements sont complètement soumis aux pouvoirs financiers. Ni la gauche, ni la droite ne peuvent lutter contre ceux qui financent leurs campagnes présidentielles. Au niveau plus modeste des médias, quel groupe se permettrait de critiquer le plus gros fournisseur de devises, par la pub ou par les publications ? Connaissez-vous un journal qui fasse un article contre Auchan ou Carrefour, contre Ikéa ou Nestlé, contre Bouygues ou Dassault ? Bon ! J'exagère ! Peut-être parce que je suis en crise !

 

Ne rêvons plus. Le prix des carburants ne baissera plus jamais. Les prix du pain et du beurre non plus !

Quelque chose va baisser pourtant, c'est le prix de la viande. En effet, le taux de radioactivité "acceptable", d'après les autorités, va augmenter jusqu'à des doses dangereuses. Elle se vendra moins bien, et les prix seront à la baisse. C'est dire que les pollueurs sont les puissants et la loi leur appartient. Du jour au lendemain, tout peut changer pour chacun de nous. Cela nous fait dire que le choix de l'énergie nucléaire est un choix suicidaire par ce qu'il va décimer les riches comme les pauvres, mais les pauvres d'abord. 

 

C'est aussi un choix politique. Pour un oui ou pour un non, les "autorités", encore elles, pourront faire évacuer un site, pourront nous astreindre à garder les fenêtres fermées en interdisant toute sortie, pourrons faire de nous des réfugiés dans les gymnases voisins, (pas toujours voisins, d'ailleurs), pourrons interdire l'école comme la procréation.....

 

Sous le prétexte de la sécurité, nous sommes à la merci de n'importe quel président. Les grandes manoeuvres ont déjà été expérimentées en Palestine. Les peuples déplacés ne gênent plus. Ils sont trop faibles pour faire la révolution. Les riches peuvent encore s'enrichir dans la quiétude !

 

Si vous aviez l'habitude de rêver, il est temps de ne plus rêver. Nous sommes en danger. La facilité c'est d'attendre et de voir venir... Mais nous n'avons que faire de la facilité. On voit bien où elle nous a  menés. Résistons à la course folle. Réinventons la démocratie, la solidarité, Imposons la gratuité des services publics, des transports et des énergies domestiques. Ou mieux encore imposons les prix libres. Chacun se prend en charge et décide pour assurer la pérénité des services de donner en son âme et conscience, en fonction de ses revenus.

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 10:10

Beaucoup ne comprennent pas pourquoi l'agression sexuelle est un crime. L'agresseur, tout particulièrement, ne voit pas pourquoi il est accusé de crime. Certains témoins confirment cette incompréhension "puisqu'il n'y a pas mort d'homme". D'autres minimisent les faits par le doute mis en avant quant aux intentions des victimes. Et d'ailleurs, pourquoi parler de "victime" ? Les plaisirs sexuels feraient-ils des victimes ?

Moins grave mais tout de même quelque peu traumatisant la violation de son domicile, ou l'intrusion dans les secrets de sa propriété, ou encore l'effraction de sa ceinture de protection, pourrait aider à saisir l'importance des faits.

 

Chacun peut un jour se sentir victime d'une agression, victime d'un vol, victime d'un chantage ou d'un racket. Mais on rechigne à considérer qu'un viol ou qu'une simple agression sexuelle puisse faire une victime. Pourtant, notre corps n'est-il pas au plus près de notre intimité ? Plus encore le sont nos orifices qui servent de frontières fragiles entre l'interne et l'externe.

Il en va tout autant de la parole qui ouvre le passage entre l'être et l'autre, de cette parole singulière, propre à chacun qui donne à voir sur ses sentiments et ses impressions. Et ce n'est pas un hasard si le mot est symbole qui se déchire entre l'un qui parle et l'autre qui entend. La parole est invitation, porte ouverte sur l'intimité, ou bien refus, porte fermée à l'intru, volet clos qui dit l'indisponibilté de l'être, verrou enclenché pour la sécurité des lieux protégés, mise à distance du visiteur.

 

La parole est si importante que la défense, au procès, en fera le premier rempart à faire tomber. Même si discréditer la parole de la victime, c'est la violenter une seconde fois. La parole est si importante que les agresseurs sexuels tentent de soumettre la victime au silence. "Ceci reste entre nous". "N'en parle à personne, c'est notre secret". L'adulte fait taire l'enfant par des menaces ou des chantages. "Si tu en parles, ta mère pourrait en mourir." Ne dis jamais rien, sinon je te tue". L'agresseur ajoute donc à la violation des orifices la confiscation de la parole, l'obturation de ce passage symbolique de l'un à l'autre. Il ajoute au crime du franchissement des barrières concrètes, la destruction de l'être même, de l'être social dont le principe premier est la parole.

 

L'obturation de l'orifice, dans toute l'horreur du forcage de toute volonté et de l'intimité, se double de la fermeture de l'espace ouvert par le langage. L'événement détruit toute sociabilité. Quand il est incestueux, il rompt la distance qui sépare deux générations. Il casse les marches générationnelles de la construction sociale et familiale. L'enfant ne pourra plus jamais dire "Papa". Il ne saura pas même s'il faut dire son prénom. Et s'il arrive à parler, "il" suffira pour le désigner, comme s'il s'agissait de n'importe quel homme, de n'importe quelle génération, alors qu'"il" est bien celui qui a fait ça ! "Il" sera toujours l'événement !

 

J'ai entendu cette perception effrayante qu'une jeune femme de trente cinq ans me décrivait ! "Depuis les cuisses jusqu'au nombril, j'ai l'impression de n'être qu'un trou. Mon corps est coupé en deux. Qaund je cours, le buste suit les jambes sans même que je puisse sentir le lien entre les deux parties. C'est le vide. Et quand je touche, je n'ai qu'un mannequin froid et creux sous les doigts." (Je remarquais cette parole : "quand je touche". Toucher quelque chose !)

 

La victime le restera toute sa vie. Bien des femmes en ont témoigné. Mais l'agresseur ne comprend toujours pas pourquoi c'est un crime. Il a pourtant bien emmuré à vie un être parlant en le coinçant dans une oubliette sans paroles.

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29 décembre 2010 3 29 /12 /décembre /2010 21:50

Dans Investig'action, Michel collon répond aux opposants à la campagne BDS, boycott d'Israël :

Pascal Bruckner, Bertrand Delanoë, Alain Finkielkraut, Bernard-Henri Lévy, Yvan Attal, Pierre Arditi, Michel Boujenah, Patrick Bruel et Cie…

Lire sa rubrique. http://www.michelcollon.info/Boycott-d-Israel-qu-est-ce-qui-est.html

 

Garder vive votre indignation !

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27 novembre 2010 6 27 /11 /novembre /2010 21:41

Détruire les acquis sociaux. Telle est l'orientation des pouvoirs financiers auxquels les patrons se sont soumis, en dignes collaborateurs, orientation qui rapelle la malheureuse période de Vichy. Nous sommes colonisés par ces pouvoirs. On les dit pluriels mais en fait, il ne s'agit que du système capitaliste libéral qui ne connaît aucunes limites et n'en acceptera aucunes, jusqu'à son agonie.

 

Soumettre les travailleurs, non seulement par la mise en place de la "flexsécurité" qui n'est autre que leur précarisation pour offrir au MEDEF une main d'oeuvre maléable, mais encore par la réduction de leurs salaires qui ne suivent pas l'augmentation du coût de la vie, mais encore par l'instauration de contrats bidons, comme les CDI de 26 heures ou moins qui remettent en cause les trimestres validés pour la retraite, mais encore par la pression qui leur est faite pour qu'ils s'engagent dans la misère de l'auto-entreprise et qu'ils se privent de tous leurs droits en cas d'échec...

Pourrir les services publiques, augmenter les tracasseries administratives, allonger la liste des fichiers dans lesquels tous peuvent être inscrits à n'importe quelle occasion.

Suspecter le citoyen pour les délits qu'il est potentiellement capable de faire.

Evaluer la dangerosité des enfants dès le plus jeune âge.

Fabriquer des exclus et favoriser les élus.

Limiter l'éducation aux seules élites en fermant les universités aux pauvres par les droits d'entrée excessifs.

 

La liste est longue et non exhaustive.

 

Le gouvernement a démissionné. Il ne gouverne plus. Il ne fait qu'appliquer les règles de la bonne gouvernance que les pouvoirs financiers ont imposées. Il se dédouane ainsi de ses responsabilités.

Souvenez-vous de la phrase de Jospin devant la politique d'EADS : "Que voulez-vous, on ne peut rien faire, nous sommes soumis à la loi du marché !"

 

Mais c'est l'homme qui a créé le marché. Comment l'initiateur n'en serait-il plus le maître ?

Se soumettre plutôt que souffrir !

Il n'est pas étonnant que les discours résonnent comme les relents pétainistes !

 

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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 08:53

Quelques uns décident de l'organisation mondiale, du nombre d'humains qui pourront vivre sur la terre, des catégories qu'il faudra expédier un jour dans les astres, de quelque reste de main d'oeuvre mobilisable pour assister les machines.

 

Quelle est leur légitimité ? G8, G20, OCDE et autre truc mondial sont corrompus par les mêmes virus pour lesquels  aucun brevet n'a encore été déposé, la cupidité, la mégalomanie, l'avidité, la perversité... (Le premier qui pourrait breveter ces virus deviendra puissant !)

 

Ils décident de la guerre, de la destruction des Etats, des flux migratoires, de la destinée des peuples entiers. Ils nous harcèlent par les images et violent jusqu'à notre plus profonde intimité par les moyens de surveillance et les fichiers secrets. Ils spéculent déjà sur les progrès scientifiques (nano technologie en particulier) non seulement pour maîtriser l'énergie, mais aussi pour maîtriser notre pensée ainsi que nos comportements.

 

L'assureur bientôt ne nous accordera protection que si nous sommes équipés des rideaux et des moquettes de telle marque parce qu'ils disposent de nanoparticules asseptisantes et relaxantes. Je n'ose pas encore imaginer les conditions de notre future retraite ni l'implantation des puces nanométriques dans la chair des nouveaux-nés !

 

Aucune légitimité ne doit leur être accordée. Leurs richesses évoquent la honte et soulèvent l'indignation. Chacun sera bientôt conscient de leur criminalité, non pas potentielle mais bien réelle.

Quand pourrons-nous les attaquer en justice ?

Ne restons pas dans l'ignorance. Personne ne pourra dire : "je ne savais pas !"

 

http://www.syti.net/Organisations/Bilderberg.html

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