Certains jours passent dans l'insouscience pesante. D'autres, en plus grand nombre, trainent dans le marais asséché des nouvelles inimaginables que les arainées de la toile capturent et roulent en soyeuses boules indigestes.
Il n'existe hélas pas de pire atrocité.
Il faut entendre par là que chaque jour peut démontrer que le pire est encore à venir.
Sous le prétexte falacieux, que dis-je, assassin, de menace terroriste, le monde permet, en le cachant soigneusement, toutes les exactions possibles, et même celles que beaucoup n'auraient osé imaginer. La barbarie ne fait que commencer alors que nous pensions avoir vécu le summum.
Des géants industriels pratiquent l'esclavage des enfants pour accroitre les gains de productivité. Appel, Samsung, Monoprix, bien qu'il soit un petit géant....
Un état fasciste, Israël, par exemple, emprisonne des enfants palestiniens pour leur faire vivre des représailles destructrices. Ils justifient les tortures et les conditions abjectes, que certains adultes ne supporteraient pas, en cherchant à repousser la faute sur les parents palestiniens "qui ne savent pas empêcher que leur progéniture ne commette des délits" !
Des minorités extrémistes brandissent leur dieu pour détruire l'histoire d'un peuple. Au Mali, les intégristes détruisent les mosolés comme les talibans détruisirent en partie les Boudha géants de Bamiyan.
Les grandes puissances occidentales, soumises au dictat de l'exemplaire démocratie étatsunienne belliqueuse et cupide, fabriquent en secret des armes toujours plus machiavéliques. Et, là encore, sous la seule suspiçion de fréquentation terroriste, les chefs de gouvernements peuvent décider de la vie ou de la mort d'un individu. Sa destruction, son assassinat est possible partout dans le monde, en silence, à l'aide de ces drônes armés de la nouvelle génération. Puisqu'il n'y a pas de pilote, il sera toujours temps de prétendre à l'erreur. 19000 de leur drônes sont actuellement dispersés dans le monde.
Heureusement, l'histoire nous a enseigné que tous les empires, sans déterminer le pire qui n'est pas encore advenu, se sont désagrégés quand est venu leur temps.
J'ai hâte que ce jour ait traversé le marais sec des nouvelles atroces. Peut-etre que demain sera un jour pesant d'insouscience.
Dans cet enfer mondialisé où le fort se rit du faible, gardons le moral.