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  • : Le blog de topotore
  • : Les mots invitent à leur traduction afin d'entrevoir sur le mode singulier de chacun cet "au-delà de la langue" si étonnant. La poésie illumine cette frontière.
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4 février 2008 1 04 /02 /février /2008 19:09

 

Il est un jour du tout début que le désir garde discret.

A échanger mémoire et vie, à mélanger voile et secret,

L’amant se pique d’une pudeur dont rit l’éprise autant cachée.

La femme se couvre de son désir et voit plus près l’œil de l’aimé.

Alanguie, offerte, l’amante craint qu’il ne soit prêt.

 

A éclairer les bras d’Eros, Psyché le rend tout effacé.

La vérité de son inceste, Œdipe la voit les yeux crevés.

Comme la lumière avec le temps sait parfaitement ternir l’apprêt !

Il est un jour du tout début.

 

De la rencontre nul ne sait par quelle main fut dessiné

Le pur désir avant les mots qui dans le train manifesté

S’est joué de nous tout enveloppé des plus fins traits

Du grand tissage. Son origine ne se connaît

Qu’à la garder si pure, délicatement surestimée.

Il est un jour du tout début.

 

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4 février 2008 1 04 /02 /février /2008 19:06
 

Tous les deux magnifiques comme ceux de la boulangère ! Madame Chiffre

De son vrai nom, ne l’ignore pas et les tient haut pour le confort du son client qui souffre.

Tout habile qu’il soit de ses mains, l’artisan trouve dur de les classer en tableaux

Et de devoir sans cesse à chacune de ses visites les regarder sur le bureau

Creuser ce vide en trésorerie comme un trésor au fond du gouffre.

 

 

Chacun d’eux mis en perspective laisse paraître un trou que l’on dit beau

D’un an à l’autre à trop pencher dans la balance on a vite chaud

Tant et si bien qu’il a fallu qu’on s’y engouffre

Tous les deux magnifiques.

 

 

La boulangère, en tout honneur, les tient serrés comme des fifres

Tout alignés en râtelier. Les posséder sans brin d’oseille sent fort le soufre

Pour qui s’avance avec fierté comme au désert le grand chameau.

Mais de les voir donne l’espoir et dans l’espoir le mâle en peau

Trouve réconfort de bien aimer frissons et chiffres,

Tous les deux magnifiques.

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2 février 2008 6 02 /02 /février /2008 12:45




Un chien tout excité flairait ne sais quelle trace,

Montrait tout son émoi, queue haute et museau bas.

Que nous disait-il donc par cet élan vorace, 

Sa détermination pour un solide repas ?

Ou, pour une quelconque promesse fugace,

Une femelle l’attirait-elle sur la grand-place ?

 

Bien assuré d’avancer dans ses pas,

Ne sachant pourtant pas où il va,

C'est au pied de l’escalier du palace

Qu'il trouve une crotte, ce qu’il tient pour farce.

Comment se peut-il qu’à cet endroit-là

Ne soit ni promise ni abats ?

 

Le chien dérangé refait le tour du perron

Quand sort très énervé le plus haut des patrons,

Présente ses grands pieds chaussés de mille euros,

Botte les flans bien gras du malheureux éros.

La marche certes du destin est un don

Qui anime certains, il est vrai sans réflexion.

 

 

 

 

 

 

 

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30 janvier 2008 3 30 /01 /janvier /2008 22:20

La marge dans le Petit Robert de 1973 : bordure autour du texte sur une feuille de papier,

            intervalle d'espace ou de temps, latitude disponible entre certaines limites,

marge de liberté, marge de réflexion, marge d'erreur, marge d'action,

marge de tolérance, (tolérance zéro), marge de sécurité, (zone de risque),

marge de manœuvre, (espace de mouvement), marge commerciale, (obligation-survie)

en marge de la société, (à l'écart des préoccupations sociales).

 

L'inscription : ensemble des signes gravés ou imprimés sur un support :

            l'inscription sur un registre signifie l'appartenance à un groupe ou à une catégorie :

            citation, immatriculation, conscription, inscription en faux, (aller contre, s'opposer),

inscrire une forme dans un ensemble déterminé, ( math),

inscription comme adhérant à un même comportement ou travail.

 

 

NOTE SPONTANEE. S'inscrire dans la marge signifie a priori l'engagement à sa mise à l'écart par rapport à une forme acceptée par tous ou un texte duquel on décolle afin de l'annoter ou le commenter. Mais à y regarder de plus près, l'inscription de ce genre suppose qu'elle soit adressée à un autre qui aura :

soit à partager les annotations, ce qui revient à participer à cette mise en marge ;

soit à s'inscrire lui-même en faux pour adhérer au texte ou s'y opposer sur un autre mode.

S'inscrire en faux aux inscriptions marginales malheureusement est le plus souvent considéré comme une adhésion à la page du texte, selon notre logique dualiste.

Le travail dans la marge est toujours singulier et la façon de s'y inscrire ne peut se comparer à aucune autre. Ce travail est donc exceptionnel parce qu'il est incomparable.

Cela mérite une observation. Depuis peu, la provocation est évoquée systématiquement à l'occasion de n'importe quelle inscription en marge de la norme sociale. Or la provocation est récupérée par le système qui en fait l'éloge en tant que modèle de socialisation. Voir les soit-disant comiques. Voir les panneaux publicitaires de Benneton.

 

QUESTION D'ACTUALITE. Y a-t-il un au delà de la mondialisation ? Ou encore, les adeptes de la mondialisation, ceux qui y croient comme à une nouvelle religion, ne deviennent-ils pas aveugles à ce qui échappe à cette mondialisation ? (Ce qui échappe concerne presque toujours de rapports humains entre quelques uns, depuis les liens intimes conjugaux ou filiaux jusqu'aux sentiments de nationalisme.)

 

J'ai pensé !

Je reste là à penser !

Je penserai encore, du moins je l'espère !

Je ne sais que très peu de choses sur moi-même !

Je sais par contre ne connaître absolument rien de vous !

Enfin, je reconnais que ce que je crois savoir n'est qu'illusion ! Ou plutôt représentation !

 

Nous faisons ici le lien avec la culture. Et chacun connaît le danger de se référer à la norme culturelle qui, pour modèle qu'elle soit, n'en est pas moins impuissante à m'apprendre quoi que ce soit sur le proche qui vit à mes côtés. Il reste singulier, et tout particulièrement éloigné de cette norme. Il est singulièrement inscrit dans la société présente autour de moi.

 

Je découvre jours après jours l'empreinte tracée en moi d'un apprentissage intensif de la normalité conjoncturelle. Il suffit de décrire le contexte d'une situation et le co-texte d'une énonciation pour s'apercevoir combien la perception des éléments s'en trouve modifiée. Il arrive à chacun de trouver soudain quelque intérêt nouveau pour un inconnu après qu'il ait été présenté comme une personne exceptionnelle par ses expériences vécues.

 

Mais je suis désolé de m'exprimer en notant "je", ce qui n'est pas de bon ton, ni bienséant. "On" eut été plus correct ! Mais "on" s'en passe puisque "on" passe pour personne !

 

Si j'ai pensé, c'est que je pense avoir pensé ! Oh ! J'en doute, bien sûr ! Et là, rien d'exceptionnel ! A moins ! A moins qu'il soit exceptionnel de penser, ce qui pourrait laisser supposer suspecter que d'aucun oubliât de penser ! Hélas oui ! Nous savons que le fait de penser n'est pas universel. Pour certains, à quoi bon ! Penser, c'est tourner en rond puisque l'objet de cet acte de penser reste à jamais "le penser lui-même.

 

Question ! Est-il possible ce creuser un puits dans un puits ? Est-il possible que soit réinventée l'humanité dans l'humanité même ? Et, finalement, la conscience peut-elle étudier la conscience ?

Je ne peux pas dire oui ! Mais je pense que oui ! Je crois que c'est possible à cette condition impérative qu'il y ait un reste, un reste auquel nul n'aura jamais accès !

 

Penser à penser, ou encore penser le penser n'a rien à voir avec le puits, entité terminée, bien délimitée dans sa fonction de réserver l'accès à l'eau. Il arrive pourtant d'imaginer la pensée comme un puits sans fond. Nous décrivons ici, bien précisément, le non-délimité qui offre à ouvrir sur un reste, sur un concept de reste. J'aurais beau penser l'humanité, elle me restera toujours étrangère en raison justement de ce reste inaccessible.

 

Aussi ai-je à cœur de creuser dans ce qui reste afin d'approfondir ce puits de pensées au fond improbable. D'aucun s'abstiendrait de creuser alors qu'il convient pour d'autres de ne jamais s'arrêter. C'est en cela que nous pouvons accepter que le singulier trouve à se satisfaire de sa position. Mais le "normal", s'il existe, abondement médiatisé, impose que la démarche singulière s'inscrive dans le rang, se range dans les rayonnages ad hoc, pour le bien public et souvent en son nom.

("Attends, mais c'est pour ton bien que je t'impose cela !" Et depuis peu, il est inconvenant de s'embrasser trop longuement dans les couloirs du lycée !)

 

Alors, la question qui se pose ici se présente sous cette forme : comment le singulier peut-il s'inscrire dans le rang si son expression favorite s'épanouit dans la marge ? Comment l'exceptionnel pourrait-il se normaliser ?

 La seule réponse est que la marge a une fonction bien précise. C'est elle qui borde le rang. La marge est à définir comme la limite des éléments du texte. Marge d'erreur, marge de manœuvre, marge de liberté, marge de profit, marge fonctionnelle sans laquelle tout se grippe comme des engrenages sans jeu. Et ne pas jouer le jeu, c'est risquer d'être pris en grippe !

 

En marge, le jeu, la simulation, l'essai de mise en scène, l'entraînement et la vérification, en font la possible flexion des limites qui fait réflexion sur la norme et rend possible les règles, rend vivables les échanges et rend profitable le commerce. (S'il est équitable !)

 

Quand les règles d'un pays rendent invivable la situation naît alors la contrebande, le commerce en marge.

Quand l'hégémonie impérialiste rend insupportables les échanges internationaux alors naît le terrorisme, c'est à dire la guerre sous des formes nouvelles, voire marginales.

 

Le phénomène social auquel nous assistons aujourd'hui tient à une forte instrumentalisation de ce qui se passe en marge, au point de la nommer nouvellement zone d'exclusion. Les marges sont toujours nouvelles et repoussées plus loin. (Jamais il n'y a eu de secrétaire d'état à la marginalité comme il existe désormais un secrétaire d'état à l'exclusion.)

La provocation est devenue la nouvelle façon d'accéder à la médiatisation.

 

Si Coluche avançait la vulgarité, il faut maintenant que les nouveaux comiques bigarrés aillent jusqu'à la grossièreté et au delà ! Et la femme, mais dans les représentations seulement, paraît-il, reste l'objet des plus grandes discriminations. C'est au point qu'il n'y aura bientôt plus que des homosexuels pour demander le mariage !

Si les franges néo-fascistes ne sont plus qu'une marginalité sous surveillance, Maxime Brunerie a bien tenté l'exploit pour devenir quelqu'un. C'est dire que la course à la distinction n'aura pas d'obstacle avant bien longtemps, à moins que la tolérance zéro ne grippe tous les rouages de la société, auquel cas il n'y a plus qu'une course pour la survie.

 

On le voit, la marge ne reste pas la marge. Elle migre vers les bords. Elle est rattrapée sans arrêt par une législation toujours en retard. Elle se décline au présent sans avoir de futur.

La marge est ce petit reste qui nous fait dire que le texte est "envahissant jusque dans la marge". La marge est ce qui dépasse du support sur lequel se déroule l'humanité vivante.

Qui s'y inscrit est un nomade dont le dos reçoit les piques de la foule. Certains parfois se retournent et s'appèlent alors le Christ, ou le Ché ou Gandhi, tant qu'ils représentent l'espoir d'un salut. Vous le savez, leur vie ne tient qu'à un fil. C'est le fil qui sert à coudre l'étiquette sur leur être. Nul ne sait s'ils s'y inscrivent en tant que personnes volontiers émargées ou s'ils sont socialement disposés à la marge comme manœuvrés par des forces qui disposent de leur charge, ou encore comme disposés par des truands qui les prennent pour otages.

 

Dans tous les cas, ce qui tient lieu de dynamique pour toute prise de conscience de la vie communautaire c'est ce qui se passe dans la marge. S'y inscrire est exceptionnel mais ne laisse rien présager des caractéristiques humaines de celui qui s'y est inscrit. Par contre l'être exceptionnel, parce qu'il a conscience de sa singularité, aura toujours comme caractéristique particulière de penser les limites de l'humanité au point de poser des notes jusque dans la marge. Et s'il signe ses annotations, c'est qu'il s'inscrit dans la marge. Bravo !

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30 janvier 2008 3 30 /01 /janvier /2008 21:11

L’interdit de l’inceste est constitutif de notre société. Il contribue à trois fonctions majeures.   -    Il permet d’instituer pour chacun une place dans la génération.

-        Il autorise chacun à porter un nom dans la filiation.

-        Il vise à donner un corps à l’humanité vivante.

-         

Toutes ces fonctions construisent pour le sujet un lieu où il peut être, dans l’intégrité ouverte d’une peau dont la mission la plus humaine consiste à servir de support à la parole. Ce lieu est appelé corps, et ce corps étrange n’est approché que dans la symbolique du langage.

 

Serions-nous à ce point touchés par la parole de l’autre si le mot touché lui-même n’avait cette force tactile qui lui vient de sa naissance dans la texture de la chair et sur le bout des doigts ? Toutes les paroles qui nous touchent jusqu’à l’intime de notre cœur sont soutenues par les métaphores qui relèvent du corps et de ses organes. J’en mets ma main au feu. Et que mon sang se fige dans mes veines si je m’égare, dans un aveuglement soudain qui me ferait trébucher. Que voudrait dire l’avoir dans la peau ou bien lui trouver le cœur sur la main, ou encore s’arracher les yeux à la lecture d’une infamie ?

 

Le corps de l’homme a ceci d’exceptionnel qu’il a des mains pour toucher, saisir et dé-saisir, douées d’un sens tactile très perfectionné, et d’une voix pour parler, crier, chanter, dire avec tous ces symboles élaborés que sont les mots. Ce qui fait contact, chez l’homme, c’est un corps à cœur et non un corps à corps qui serait plus caractéristique de la risque. Ce corps à cœur révèle la nécessité d’interprétation de la parole adressée à l’autre dans le risque de l’échange des symboles qui touchent, même parfois dans le silence. Chacun traduit la parole de l’autre depuis le lieu où il se sent touché. Ce qui a pour effet que le sujet ne sait pas ce qu’il dit quand il parle puisque que ses mots n’ont de sens que pour l’autre qui les transcrits. Même son silence est messager parce que l’autre sait que l’être-là en sa présence est un corps qui parle, ou encore un être parlant qui se tait.

 

Parler à l’autre, se soutenant du geste des mains, c’est désirer l’approcher avec tact et tout à la fois lui signifier la séparation entre les corps, lesquels se trouvent déplacés par les mots dans leur émotion ou leur sensation. Refuser le respect de cette distance des corps, c’est faire main basse sur l’autre, c’est le réduire à une saisie, comme dans l’ordre juridique. Cette main mise sur le corps devenu objet se noue à l’étouffement de la parole qu’il s’agit de faire taire. Empêcher de parler, c’est une volonté qui accompagne toujours la capture de l’autre en son corps dans une proximité pétrifiante. Il faut nommer ceci le viol, toujours incestueux, dont les effets sont l’amputation de la voix, cet organe qui est au cœur ce que la main est au corps, dans un prolongement des sens vers l’expression, et la privation de l’usufruit de son corps. Si l’expression est réprimée, l’impression creuse des traces profondes à même la peau.

 

La mutilation du corps par l’obturation des ouvertures provoque l’exil de cette place attribuée dans la génération, remplace le nom par les injures portées à la victime et empêche le bon développement du corps dans l’humanité vivante. L’être violée par un parent témoigne qu’elle n’est plus qu’une béance sombre depuis les cuisses jusqu’aux poumons et que son cri ne sort plus des tripes mais se construit depuis l’abîme qui lui est intérieur, marquant ainsi l’exil de son corps meurtri, et de son être étouffé.

 

A décrire l’horreur de l’incestueuse consommation, nous voyons combien sont liés le corps, les mains et la parole dans une danse incessante du réel, de l’imaginaire et du symbolique qui poinçonnent l’homme de son empreinte dans l’humanité.

 

La parole s’organise en corps de texte et le corps se plie au langage qui le décortique avec tact. La parole fait le corps d’où elle s’extirpe en s’y appuyant. L’homme est ainsi fait des effets de langage.

 

Ces quelques lignes pour réfléchir après lecture de « La main de l’autre » de Joël Clerget

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30 janvier 2008 3 30 /01 /janvier /2008 20:16

Rien ne peut éclairer le cœur de qui a peur !
Nul ne peut motiver le corps de qui est mort !
A pousser en violence la porte de l'intime,
Cœur, corps et langage l'agresseur désestime.
Sans aucune frustration il n'échappe à aucun
De jouir du non-dit à toucher l'interdit.
Plus puissant que jamais, sans moment opportun,
Qui brave un tel défi est bien mort à la vie. 

A dire : –"Non, mon enfant !"… "Du manque tu vivras"
Est poussé ce désir de transgresser la loi.
Des souhaits de ce plus s'inscrit la connaissance
Qu'il n'est pas d'être humain sans un vide d'aisance.
Incomplet de toujours, l'homme acquis aux repères
Cherche à donner un sens à la vie de ses pères.
Et de fils reconnu le statut affirmé
Fait que l'homme est debout, l'interdit exprimé.

A le taire il se meurt, à le dire s'épanouit
Qui se connaît manquant et peut lire ses envies
Sans pour autant passer à cette actuation
De nier le réel et plier aux passions.

Ce qui manque souvent, c'est le manque à manquer.
Pour être fier de soi et s'estimer un peu
Il convient qu'aux regards se soutienne le germé
Du petit qui se voit écarté de tels jeux.

Mon fils te voici grand ! Intégrée cette loi
Qui te pousse vers l'autre, hors de ceux de ton toit !
Tu hérites d'une vie pour qu'à ton tour bientôt
Tu saches donner un fils au grand monde des mots.

 
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27 janvier 2008 7 27 /01 /janvier /2008 20:28


Source de senteur violette
Pleure des pétales de cristal.
Offre-moi d'un souffle de voilette
Cette chaude larme qui s'étale.
Délicatement
Elle vient de mouiller ton sourire.

Source de bonheur embaumé
Entends dans mon cœur cette abeille
Etourdie du pollen empaumé.
Elle s’envole et revient comme la veille
Très fidèlement
Dans la ruche que tu soignes.

J’irai me grandir du miel de tes gâteaux
Je saurai m’enhardir du toucher de ta peau.
Ton orgasme saisira le profond de mon cœur
Et ma vie te prendra pour bénir ton labeur
Tout justement,
Dans la forme qui se plie et se replie.

 

 

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21 janvier 2008 1 21 /01 /janvier /2008 07:13

 

Fraîcheur exquise de Léa qui danse,
Sous l’œil furibond et sans tolérance
D’un parent frustré dans ses efforts vains
A décourager le feu des malins
Dont le jeu savant viserait la transe !
 

Peu s’en fallut que sur elle n’avance
L’ancêtre déçu, sans plus d’allégeance,
Quand du petit jour la brise survint,
Fraîcheur exquise !
 

Les jeunes amants malgré sa présence
Fuyaient ce regard, saisissaient leur chance,
Se papillonnaient de leurs douces mains,
Caressaient déjà le dessus des reins,
Freinaient les ardeurs, savouraient l’intense
Fraîcheur exquise.

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21 janvier 2008 1 21 /01 /janvier /2008 07:11


La gouverne

 

 

Hors de lui, le doigt pointé, "si tu es homme, alors descends
Pour exprimer ici devant ce que de nous vraiment attends.
Il sied assez à notre honneur de n’accepter point les insultes,
De préférer la mise en œuvre à toute bassesse des plus occultes,
D’enseigner à chacun des jeunes la mise au pas tout comme avant.
"

 

Le groupe figé, photo oblige, sur le perron, peut ignorer chacun des cultes.
Mécréant, monothéiste, voire animiste, sois donc encore un peu inculte.
Nous bâtissons sans ton vouloir foule brillante des travaillants.
Horde luit !

 

Libéralisme, égocentrisme, vive le marché des suppléants
De tous ces gens qui depuis tant se montrent à fond incompétents,
Vulgaires à souhaits dans la langue même à ne viser rien moins que moult
Profits bien gras au plus court terme, niant la soulte
Juste des citoyens. Espérons oui ! Mais des savants…
Or, de lui …

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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21 janvier 2008 1 21 /01 /janvier /2008 07:08


 


 

A l’abri des regards, au profond de l’intime,

Au plus froid du cœur parfois se décourage l’estime.

Mais à saisir un jeu, tout étonné, le « je » fait surface.

Sans prêter attention, sans tension ni grimace,

Il appert qu’il diffère et revient à son mime.

 

Jeu savant, mise en scène, clown à vie, tout cela rime

Mais à quoi ? Soit monter, soit descendre comme lime,

Jouer de soi, déclamer, haranguer, se moquer, reste encore une face

A l’abri des regards.

 

Douleur des sentiments, saveur des moments diffusés en prime

Pour ceux et celles qui se rencontrent sur la plus haute cime

Du ballon des tendresses, des secrets respectés sur la grand-place,

Là même où le baiser, sur un banc patiné, entrelace

Amour, théâtre, vérité, séduction, scène de vie qui s’arrime 

A l’abri des regards.



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