15 décembre 2012
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Prends courage et sache que tu mérites de trouver ta place.
Si tu es venue au monde, charmante comme une déesse, intelligente et
artiste dans ton corps et dans ton cœur, c'est pour que le monde qui
t'entoure t'admire et te soigne, te tienne pour essentielle, te considère comme indispensable à l'entour, t'aime parce que ta présence lui donne des ailes.
Le monde plane comme tu danses. Le monde sourit quand tu le regardes
avec toute la tendresse que dispensent tes beaux yeux.
Le monde se réjouit de te voir gaie, allante, enthousiaste et fragile,
comme la toupie sur sa pointe.
Je t'aime beaucoup et t'envoie des ondes arc-en-ciel pour que tu câlines
ta singularité. Tous les êtres sont singuliers et exceptionnels. Mais toi, tu es tout ça encore bien plus !
J'aime te sentir blottie dans la ouate de mon cœur. Comme je souhaite
que tu y trouves un peu de repos pour marcher encore vers ton trésor,
demain !
Tu sais, j'ai toujours l'impression de marcher vers mon pays, là-bas
très loin, ce pays d'où je sais venir, et vers lequel j'aspire à retourner.
L'exilé voyage toujours, comme l'oiseau dans sa cage qui chante à
l'adresse des amis restés là-bas.
Pour ce long voyage, parfois une main prend la mienne et notre marche
devient plus aérienne. D'autre fois, je prends la main d'un compagnon de
route ou d'une compagne.
Et en ce moment, c'est ta main que je serre très fort pour que nous
sentions moins la fatigue. Ta main est chaude et douce. J'ai
l'impression qu'elle ne veut pas que je la lâche.
Mes mains sont rustres et rugueuses, desséchées par le travail manuel.
Mais elles sont patinées comme des outils et tu t'y trouves en sécurité.
J'aime marcher avec toi.
Nous irons loin, nous irons jusqu'à ce que tu retrouves ton partenaire,
celui qui traversera la vie de ta génération, avec toi, en méditant sur
les expériences d'un passé trop long.
Tu sens bon la cannelle et ta jeunesse me tire vers ces jours heureux où
plus rien n'a d'importance que de dire le mot qu'il faut au bon moment.
Merci pour ce bout de sentier qui m'a éclairé, le temps d'une lettre.
Je t'embrasse, trop, trop fort et te garde dans ma bulle pour m'endormir
en souriant, faisant place à ce petit homme toujours ému de trouver tant
de grâce et de fraîcheur auprès de sa muse.