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  • : Le blog de topotore
  • : Les mots invitent à leur traduction afin d'entrevoir sur le mode singulier de chacun cet "au-delà de la langue" si étonnant. La poésie illumine cette frontière.
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28 mai 2008 3 28 /05 /mai /2008 17:45

Lâcher les mots, c’est comme jeter le rot, comme pisser de trouille avant d’ester en  bafouille l’autre lâche qui dans la page se cache. L’œuf nouveau que fait l’homme (pourtant, on lui dit souvent « ne fais pas l’œuf ! ») n’a que faire des épices et embrouilles qui maculeront le blanc à pourrir sa pureté jusqu’au cœur de son jeune jaune.

Ajoutons de rouge au jaune à cœur, et le plat est prêt, mais plat, sans relief. L’angoisse du plat tout plat, c’est comme l’angoisse d’une feuille blanche, nue, qui sera jaunie de n’être lue. A moins qu’ici ne soit la tache, cette tache de curry d’où part le récit, si tant est qu’un récit parte d’une feuille ou d’une tache de curry, d’un curry qu’eut l’homme avant sa traque. Traqué pour une tâche manquée ! Trouille et tache, traque et trace, brouille et bâche, trouée comme bouche, la tâche est de trouver tous ces mots qui se pressent et me pressent et s’empressent d’aligner sur la droite un discours tout tordu ! « Jouissance du texte » comme l’avouait Roland Barthes, ou test de jouissance, à écrire en chute la cascade où descendrait un sens quelconque et caché, comme un haut qui tombe en bas, un petit haut qui se soulève, un corps sage qui s’abandonne quand s’entrouvre le corsage.

Démasqué là, ici même, le lâche qui se cache, perdu par ses pulsions qui l’espionnent et le trahissent. « Libido, y es-tu ? Oui ! Que fais-tu ? Je t’attends… » Promenons-nous dans les bras de la mère Nicolas qui a  perdu son chat !

 

Raté ! Déchire tout et recommence ! Ca rime à rien, c’est bidon, ça pue…Personne ne le mettra jamais sous presse ! Jette-le comme on balance un caillou tout plat pour ricocher sur l’eau. Jette-le comme un œuf cassé que le curry aurait couvert quand le sac s’est ouvert.

 

Mais ça fait mal au cœur de jeter tout le curry qu’eut l’homme ! Alors, je vous le donne.

 

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commentaires

V
vit ta haie; et laid m'enterre, mon cher Watt sonne...
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